Aujourd’hui, en France, l’artificialisation des sols est un phénomène relativement diffus qui a tout de même abouti, en 2019, à la consommation de 23 000 hectares (ha) d’espaces naturels. Pour lutter contre ce phénomène et suivre ses impacts, un Observatoire national de l’artificialisation des sols a été mis en place dans le cadre du Plan biodiversité de 2018. Avec le référentiel OCSGE (pour « occupation du sol à grande échelle »), l’observatoire développe un dispositif de « mesure fiable, précise et homogène pour fournir des indications d’évolution de l’artificialisation à un rythme régulier soit tous les trois ans », précise Pascal Lory, conseiller à la DGALN (direction générale de l’aménagement, du logement et de la nature, ndlr) au ministère de la Transition écologique. Enfin, avec la publication de la loi Climat et résilience du 22 août dernier, la définition – longtemps attendue – de l’artificialisation est désormais connue. Elle nécessite de distinguer les dimensions d’occupation et d’usage du sol, comme l’exige la directive Inspire du 14 mars 2007. Tous ces éléments combinés vont-ils ainsi permettre de suivre et quantifier, voire limiter, la consommation d’espaces ?

23 000 ha de terres ont été consommés en France en 2019.