SUD-OUEST :
Le père Samuel Volta, vicaire général de l’agglomération de Bordeaux :
Notamment approché par des promoteurs, le diocèse de Bordeaux a préféré céder l’édifice à la communauté arménienne
« C’est une joie que ce lieu de culte continue à être un lieu chrétien », observe le père Samuel Volta, vicaire général de l’agglomération bordelaise, « vendeur » de l’église Saint-François à Bègles. Celle-ci était fermée depuis « au moins cinq ans », rappelle-t-il, « pour des raisons de sécurité » : « Du plâtre tombait du plafond : une remise en état aurait coûté une fortune, et la communauté qui s’y rassemblait était réduite », convient l’ecclésiastique.
« Plusieurs contacts » ont été établis avec « des promoteurs immobiliers et d’autres églises sœurs, chrétiennes ». La communauté arménienne a emporté la mise : « Elle cherchait une église assez vaste, contrairement aux autres. » Le père Volta reconnaît d’ailleurs à celle-ci « un réseau de bénévoles » lui permettant d’effectuer les travaux nécessaires à moindre coût, non sans recourir au don.
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Elle était fermée depuis des années. Mise hors d’eau et en cours de restauration selon le rite arménien, l’ex-église Saint-François rouvrira d’ici l’été : la communauté arménienne de Bordeaux se dote pour la première fois d’un lieu de culte appelé à rayonner dans toute la région
Et d’assumer le prix de vente, 30 000 euros, somme toute modeste : « On n’a pas vendu au prix du marché. On est heureux de voir une église qui revit. » Le diocèse s’est prémuni d’une éventuelle défaillance de l’association désormais propriétaire à travers des clauses particulières garantissant l’affectation de l’église « pour une vingtaine d’années ».