Les espèces invasives. Arrivé en France en 2004 en avion ou en bateau, le moustique tigre a essaimé sur 70% du territoire et est potentiellement vecteur de virus dangereux, comme le Chikungunya, la dengue ou le Zika. Le moustique tigre fait partie des espèces, animales ou végétales, dites invasives. Leur prolifération est en grande partie responsable de la baisse de la biodiversité. La perche du Nil a détruit certains fleuves et lacs, le frelon asiatique est devenu l’ennemi numéro 1 des apiculteurs, l’ambroisie et ses pollens ultra-allergènes celui des agriculteurs.
L’idée. En 2014, deux amis d’Arles inventent un piège qui tue 90% des moustiques, tigres notamment, sans insecticide. Le principe : simuler la présence humaine, grâce à l’émission d’une fausse respiration et la diffusion d’une odeur corporelle, pour piéger les moustiques femelles, les seules qui piquent. Ce piège est désormais utilisé dans toute la France, et même au Sénégal pour lutter contre le paludisme.
Le forcage génétique. Plus efficace que tous les pièges, les scientifiques ont inventé une technique potentiellement très efficace, mais controversée. Elle vient d’être âprement discutée lors du sommet de la biodiversité à Marseille. Son nom : le forçage génétique. Son principe : introduire un fragment d’ADN dans une espèce invasive pour, par exemple, la rendre stérile. Soit tuer une espèce pour en protéger d’autres. Elle pourrait être utilisée sur les moustiques face au paludisme ou pour se débarrasser des hordes de rats qui profilèrent dans de nombreuses îles.