Alain Anziani, président de Bordeaux Métropole, plaide pour une future LGV Bordeaux-Dax et Bordeaux-Toulouse. N’en déplaise aux écologistes qui font partie de sa majorité à la Métropole. « Je pense qu’ils peuvent évoluer sur ces sujets », argumente le maire PS de Mérignac, « c’est nécessaire ».

Alain Anziani, maire de Mérignac, président de Bordeaux Métropole, invité de France Bleu Gironde
Alain Anziani, maire de Mérignac, président de Bordeaux Métropole, invité de France Bleu Gironde – Capture d’écran France 3

Alain Anziani, président de Bordeaux Métropole, l’affirme : la Métropole mettra la main à la poche pour la réalisation des LGV Bordeaux-Dax et Bordeaux-Toulouse. « Pour l’écologie, je souhaite qu’on privilégie le train », argumente le maire socialiste de Mérignac. Notre région est « l’une des plus polluées de France », poursuit-il. « Pourquoi ? Parce que vous avez 10 000 camions par jour sur la route ».https://ea78445db80e56417ee832e0d38f41ce.safeframe.googlesyndication.com/safeframe/1-0-38/html/container.html

Les écologistes ne veulent pas d’avion. Maintenant, ils ne veulent pas de train. Qu’est-ce qu’ils veulent ? De la voiture ? – Alain Anziani, président de Bordeaux Métropole

La perspective d’une nouvelle LGV est loin d’enchanter les écologistes, qui font pourtant partie de la majorité de gauche à Bordeaux Métropole.« Je pense que les écologistes peuvent évoluer sur ces questions-là. Ils ne veulent pas d’avion. Maintenant ils ne veulent pas de train. Qu’est-ce qu’ils veulent ? De la voiture ? Est-ce que c’est ça ? », s’interroge Alain Anziani. Et le président de Bordeaux Métropole d’argumenter : pour contrer les embouteillages qui congestionnent Bordeaux et sa métropole, il faut mettre davantage de trains à disposition des habitants. « Si vous prenez un train aujourd’hui de Cenon pour aller à Pessac, vous mettez 14 minutes. Imbattable ».

Réponse de Nicolas THIERRY :

Alain Anziani caricature jusqu’à l’absurde pour éviter le débat de fond. Ni plus ni moins de la démagogie, sur un sujet complexe qui mériterait de la nuance et de la rationalité. Souhaiter préserver des milliers d’hectares d’espaces naturels et 5 millards d’argent public en privilégiant la rénovation de la voie actuelle à la création d’une nouvelle voie ferrée, signifie que les écologistes « ne veulent pas de train » ?

Penser que ces 5 milliards serait plus utiles pour réouvrir des gares et des petits lignes du quotidien partout dans les territoires, signifie que les écologistes sont contre le train ? Vouloir lutter contre la fracture territoriale en assumant que les trains du quotidien, essentiels pour se passer de la voiture, sont plus importants que relier encore plus vite les grandes métropoles entre elles, signifie que les écologistes sont contre le train ?

Dénoncer la volonté d’augmenter le tarif des TER (décision récente du Conseil Régional) alors que la Région et la Métropole annoncent chercher 1 millard en 2 mois pour financer la LGV, signifie que les écologistes sont contre le train ? Les enjeux autour de ce projet à grande vitesse méritent un débat argumenté, nuancé.

Diffuser des fakes news et de la désinformation ne grandit personne et surtout pas la politique.

LGV : la pique du président de Bordeaux Métropole aux écologistes