Depuis la mise en place du Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC) et l’émergence de leurs rapports d’évaluation du système climatique global, l’altération des paramètres physico-chimiques environnementaux est une certitude.
En effet, les diverses émissions provenant des activités anthropiques (gaz à effets de serre, rejet de déchets, polluants chimiques et/ou biologique…) perturbent les écosystèmes. En jouant le rôle de tampon, les océans et plus précisément les eaux de surfaces régulent l’apport conséquent de dioxyde de carbone atmosphérique (CO₂). Ces puits de carbone limitent ainsi l’impact terrestre des émissions continues de CO2, l’un des acteurs majeurs de ce changement global.
Actuellement, la concentration en dioxyde de carbone (exprimée en pression partielle pCO₂) est estimée à 400 µatm, qui correspond à un pH dans l’environnement marin de 8.
Selon les projections du GIEC, la pCO2 de l’océan de surface atteindra des valeurs de 1 200 µatm d’ici 2100, ce qui entraînera (entre autres) une diminution importante du pH de l’eau de mer (pH estimé à 7,6). Ces variations des propriétés physico-chimiques des eaux de surface du globe entraînent une fragilisation des écosystèmes marins.