La guerre des bassines fait rage dans certains territoires. Confrontés à la sécheresse, les agriculteurs veulent sécuriser leurs récoltes. Les opposants ne veulent pas qu’ils s’accaparent la ressource. Décryptage de ces conflits dans ce nouveau plateau.

Entretien  |  Eau  |  26 novembre 2019  |  Florence Roussel  |  Actu-Environnement.com

https://youtube.com/watch?v=4dAW9ypV44U%3Fautoplay%3D0%26controls%3D1%26showinfo%3D0%26modestbranding%3D0%26fs%3D1%26cc_load_policy%3D0%26iv_load_policy%3D3%26autohide%3D0%26rel%3D0%26enablejsapi%3D1%26origin%3Dhttps%253A%252F%252Fwww.actu-environnement.com%26widgetid%3D1

La guerre de l’eau aura-t-elle lieu ? Dans certains territoires, elle a déjà commencé et couve même depuis de nombreuses années. Caussade, Sivens et d’autres projets de barrage ou de retenues d’eau, cristallisent les tensions. La ressource en eau se tarit et le changement climatique ne va pas arranger la situation. Le partage de la ressource est au cœur des débats. Dans quelles conditions les activités économiques peuvent-elles puiser dans les milieux ? La priorité à l’alimentation en eau potable est-elle respectée ? Les milieux peuvent-ils encore supporter les prélèvements ?

Déjà fragilisée économiquement, la ferme France ne se voit pas tenir sans eau. Elle préconise la construction rapide de nombreuses retenues d’eau pour puiser l’eau dans les nappes phréatiques et les rivières en hiver, lorsque l’eau est abondante, et l’utiliser l’été pour limiter les prélèvements dans les milieux. Mais cette solution est-elle viable écologiquement parlant ? Va-t-elle bien se substituer aux prélèvements d’été ? Comment calibrer ces retenues sans ouvrir les vannes à la surexploitation ? Quel rôle l’État peut-il jouer dans les arbitrages ?

Pour répondre à toutes ces questions, Florence Roussel a invité Delphine Batho, députée des Deux-Sèvres, et André Bernard, président de la chambre d’agriculture du Vaucluse (FNSEA).

Les retenues d’eau sont-elles une réponse à la sécheresse ?