L’Ademe, l’agence de la transition écologique, a rendu mercredi 12 octobre un rapport sur les voitures électriques, et conclut qu’elles peuvent avoir un impact carbone deux à trois fois inférieur à celui d’un modèle thermique similaire. Mais seulement à certaines conditions.Article rédigé par

Anne Le GallRadio France

Une voiture électrique recharge sa batterie à une borne à Bruxelles, le 29 août 2022. (JEAN-LUC FL?MAL / MAXPPP)
Une voiture électrique recharge sa batterie à une borne à Bruxelles, le 29 août 2022. (JEAN-LUC FL?MAL / MAXPPP)

Les voitures électriques polluent jusqu’à deux à trois fois moins que les modèles thermiques similaires. L’Agence de la transition écologique a rendu mercredi 12 octobre un rapport sur la question, mais ajoute que cela n’est vrai que si certaines conditions sont cochées. 

D’abord , que ce véhicule ne soit pas trop lourd, car l’impact carbone augmente de façon quasi proportionnelle au poids, ce qui exclut les SUV, les gros 4 X4 urbains, de ce club des voitures électriques écolos. Ensuite, que sa batterie ait une taille raisonnable, et donc une capacité inférieure à 60 kilowatts par heure. Ce qui est l’équivalent de la batterie d’une Peugeot 208, par exemple ou d’une Renault Mégane au maximum, mais cela permet quand même d’avoir jusqu’à 400 km d’autonomie.

Le poids de la batterie, principal facteur de pollution 

Avec une batterie de taille supérieure, une voiture électrique n’est plus forcément vertueuse. Plus son poids est élevé, moins l’intérêt environnemental sera garanti.
L’Ademe ajoute que le bon usage de la voiture électrique, ce sont les petits trajets du quotidien, typiquement domicile-travail. Et pour ceux-là, une fois encore, le véhicule adapté, le plus léger possible, est le plus intéressant.

Il va aussi falloir apprendre à recharger son véhicule plus lentement. Fini les deux-trois minutes passées à la pompe pour remplir son réservoir. La recharge vertueuse doit se faire plutôt la nuit à domicile, ou en journée sur son lieu de travail ou sur des bornes de recharges publiques. Il en existe 70 000 actuellement en France.

Selon l’ADEME, les bornes de charge rapide, les « superchargeurs« , devraient être réservées aux autoroutes dans le futur. Ils ne doivent pas devenir la norme, parce qu’ils en demandent beaucoup trop au réseau électrique.

Du point de vue du budget, une voiture électrique ne coûte pas plus cher qu’un modèle thermique. Sur l’ensemble de sa durée de vie, le coût d’une voiture électrique, avec déduction des aides et recharge à domicile, est inférieur à celui d’un véhicule thermique comparable. Pour ce qui est des voitures hybrides, elles sont vertueuses si on les utilise presque exclusivement en mode électrique. Le mode thermique ne servant qu’à faire l’appoint en cas de problème d’autonomie. 

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