Bègles : une zone humide réhabilitée en contrepartie de l’extension du centre de tri

Près d’un hectare ayant été bâti sur les berges de la Garonne, l’exploitant est tenu de réhabiliter une ancienne zone humide, à l’autre bout de Bègles

Particularité de l’extension du centre de tri à Bègles, l’opération fait l’objet de mesures de compensation environnementale. Car c’est au bord de la Garonne, sur une friche de 0,9 hectare classée « zone humide », qu’est bâti le nouvel équipement métropolitain. En contrepartie, et parce que la loi sur l’eau l’impose, l’exploitant Valbom, filiale de Veolia, s’est engagé à réhabiliter une zone humide à l’autre bout de Bègles, à la limite de l’écoquartier Terre Sud.SUR LE MÊME SUJET

Un chantier d’envergure qui, coïncidence, débutera dans dix jours. Car si l’endroit est bucolique à souhait, à la limite du « delta vert », le sol est ici tapissé de bâches plastiques que la végétation a fini par percer et recouvrir. « La bâche, elle est là », montre Guénolé Jan, conseiller municipal de Bègles en charge de l’agriculture urbaine, passant la main dans la terre. Héritage d’une « tentative de maraîchage », en l’occurrence la pousse de salades, remontant à « une dizaine d’années ».

« Gagnant-gagnant »

S’y ajoute l’aménagement de fossés de part et d’autre de la parcelle, pour évacuer l’eau. Et voilà une zone humide qui n’en est plus une, perdant sa fonction essentielle de tampon. « Cette zone humide n’est plus effective, parce que polluée par la bâche et, en plus, drainée », reprend Pierre Ouallet, adjoint au maire en charge de la transition écologique. Dommage collatéral, des plantes invasives prennent possession des lieux, à l’exemple de la datura.SUR LE MÊME SUJET

Dûment identifiée par le service nature de Bordeaux Métropole, cette parcelle de 1,5 hectare fera donc l’objet d’une « renaturation » avec un plan de suivi imposé pendant trente ans à la charge de Valbom ou de son successeur en cas de changement de délégataire. Réensemencement, plantation de haie, aménagement de mares : les travaux sont appelés à durer « jusqu’au printemps ». Ne restera qu’à laisser y paître des bêtes, moutons ou vaches. Entre l’augmentation de la capacité du centre de tri et la reconquête de cette prairie, « pour nous, c’est une opération gagnant-gagnant », résume Guénolé Jan.

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