La compagnie privée française Le Train a annoncé lundi la commande de dix trains à grande vitesse au constructeur ferroviaire espagnol Talgo, pour environ 300 millions d’euros, avec l’objectif de les lancer sur les rails en France en 2025.
Née en Charente en 2020, la compagnie veut « opérer un trafic à grande vitesse intra et interrégional en commençant par le Grand Ouest », avec parmi les premières dessertes Bordeaux-Angoulême, Bordeaux-Nantes et Bordeaux-Rennes, avec des prolongements vers Arcachon, a indiqué son directeur général Alain Getraud.
Des rames équipées pour embarquer des planches de surf
La société veut proposer une offre « différente » et « complémentaire » de celle de la SNCF, en utilisant mieux la ligne nouvelle Sud Europe Atlantique (Tours-Bordeaux) ouverte en 2017, qui est, selon Le Train, sous-utilisée.
Le contrat passé avec Talgo, retenu au terme d’un appel d’offres lancé début 2022, comprend la commande de dix rames de type Avril avec la possibilité d’en acheter davantage pendant dix ans, la maintenance pendant trente ans et la création d’une antenne de recherche et développement chargée de réfléchir aux « trains du futur », selon Alain Getraud.
Ces rames, construites au Pays basque espagnol, bénéficieront d’un « design sur mesure », permettront d’embarquer des objets volumineux, tels que des planches de surf, et proposeront des emplacements pour 40 vélos. Elles pourront rouler à 320 km/h.
La compagnie espère doubler sa flotte rapidement
S’il n’a pas voulu dévoiler le montant exact de la commande, le dirigeant a indiqué qu’il fallait compter « autour de 300 millions d’euros ». Le planning de livraison « reste à affiner. (…) On espère toujours une pénétration dans le Grand Ouest en 2025 », a-t-il dit.
Mais « construire une compagnie ferroviaire uniquement pour le Grand Ouest et uniquement pour dix rames n’aurait aucun sens », a remarqué Alain Getraud, qui espère pouvoir « doubler cette flotte dans un délai assez proche, a minima ».
Il ne désespère pas de pouvoir acheter également des trains à grande vitesse d’occasion, quand bien même son accord de principe passé en ce sens avec la SNCF tarde à se concrétiser.