Aujourd’hui, nous nous penchons sur deux façons d’influencer l’opinion publique en matière d’environnement lorsqu’on est une grande entreprise. La première est récente, et la seconde, au contraire, vieille comme le monde.
La première, baptisée greenhushing (ou écosilence), a surtout émergé depuis début 2023. Cette pratique, conséquence d’une réglementation de plus en plus sévère contre le greenwashing (ou écoblanchiment), consiste à revoir discrètement à la baisse ses promesses environnementales, explique Mathis Navard (Université de Poitiers).
La seconde relève du lobbyisme. Elle concerne l’industrie fossile qui fait de la résistance dans les arènes diplomatiques contre le futur traité international sur la pollution plastique, qui doit voir le jour en 2025, explique Shérazade Zaiter (Université de Limoges). En effet, 99 % des plastiques sont issus de produits pétroliers. Un accord que les industriels (ainsi que certains États) souhaiteraient le moins contraignant possible.