https://www.quechoisir.org/actualite-fraises-sont-elles-vraiment-de-saison-n122486/

Les labels qui ne garantissent rien

Image

Véritable paradoxe, et très critiqué, le label HVE (Haute valeur environnementale) accepte les cultures sous abri chauffé et en hors-sol.

Il en va de même pour les fraises Label rouge, dont l’origine est tout de même limitée à la Dordogne et au Lot-et-Garonne. Quant à l’AOPn (Association d’organisations de producteurs nationale) Fraises de France, les deux-tiers de sa production se font en hors-sol.

Les labels qui garantissent une culture en pleine terre

Image

Le cahier des charges de l’agriculture biologique est clair : le hors-sol est interdit. En revanche, le recours aux serres chauffées est de nouveau permis depuis 2023. Une tolérance qui semble en contradiction avec plusieurs principes édictés dans le cahier des charges, comme le « respect des cycles naturels » et une « utilisation responsable de l’énergie ». Soulignons quand même que ce label garantit l’absence de pesticides chimiques.

L’indication géographique protégée (IGP) Fraise du Périgord, elle, a le mérite d’imposer une culture en pleine terre et une cueillette des fruits à maturité. Cependant, elle n’interdit pas le recours aux abris chauffés.

La palme de la transparence revient à la mention Nature et Progrès. La culture sous serre, chauffée ou non, est tolérée mais doit être indiquée clairement sur l’étiquetage.

Les labels qui garantissent une culture en pleine terre et l’absence de chauffage

Image

Certains cahiers des charges se montrent plus exigeants à l’égard des producteurs, en bannissant à la fois la culture hors-sol et les serres chauffées. Seule exception permise par Demeter et Bio Cohérence : un chauffage destiné à protéger les cultures du gel quand il fait moins de 5 °C. Cela doit rester l’exception pour obtenir le label Bio Cohérence, qui limite ce chauffage à 10 jours par année civile.

L’indication géographique protégée (IGP) Fraise de Nîmes se montre, elle aussi, rigoureuse : le cahier des charges impose une culture en pleine terre et autorise l’abri. Celui-ci peut être fermé, mais pas chauffé.​​​​​

Un impact à mettre en perspective

Consommer une fraise hors-saison augmente son impact environnemental de manière notable. Mais il faut garder à l’esprit que cet impact reste faible au regard de celui engendré par les produits animaux. Ces derniers représentent 50 % du régime alimentaire, mais 88 % de son empreinte carbone ! À titre de comparaison, 1 kg de fraises de saison correspondent à 0,07 repas avec du bœuf en termes d’équivalent CO2.

Que valent les labels