Une nouvelle étude estime qu’une hausse de 2 °C de la température mondiale à l’horizon 2100 entraînerait une baisse du PIB mondial de l’ordre de 50 %. Ces résultats pourraient changer considérablement la façon d’envisager la décarbonation, explique dans sa chronique Stéphane Lauer, éditorialiste au « Monde ».
Le coût de l’inaction climatique est encore largement édulcoré, voire carrément nié. Le réveil risque d’être brutal, car les compteurs tournent déjà. Bilal et Känzig estiment qu’entre 1960 et 2019, le réchauffement a déjà réduit le PIB par tête de 37 %. Comme la planète a connu sur cette période une croissance soutenue, cette ponction a été relativement indolore. Au regard de l’accélération du réchauffement climatique et de la multiplication des phénomènes extrêmes, l’anesthésiant pourrait se révéler beaucoup moins efficace à l’avenir.