Au-delà des chiffres, l’enquête 2023 a mis l’accent sur les données qualitatives. On apprend par exemple que ceux à qui on colle l’étiquette « sans-abri » se disent moins en manque d’un « abri » que d’un « chez soi ». Connaître l’image que ces personnes se font de leur situation vise à résoudre une énigme : le non-recours aux droits. « 59 % des interrogés ne sont pas accompagnés socialement », indique Johanna Dagorn. D’où l’importance, préconise la sociologue, de renforcer « l’aller-vers » ces populations qui se méfient des administrations.
Bordeaux : les réalités du « sans-abrisme » analysées pour mieux agir à l’avenir