La cup est pleine ? Entre enjeux sociaux et contraintes économiques, faire entrer la question de l’écologie dans le choix des produits d’hygiène menstruelle n’est pas toujours si simple. Tour d’horizon.Un peu moins élaboré qu’une fusée Space X décollant vers la planète rouge, mais plus complexe qu’un bouchon d’oreille, le tampon fait intervenir un certain nombre de matériaux différents. Si l’essentiel de la matière première est végétale, les fibres recréées en bout de course à coups de procédés chimiques sont totalement artificielles. Du blanchiment de la pâte avec des composés chlorés jusqu’à la fabrication du noyau absorbant, les pollutions seront multiples. Sans compter le manque de transparence dont font preuve les metteurs sur le marché vis-à-vis des compositions exactes de leurs produits. Phtalates, bisphénols, parabens… Autant dire que les boîtes de tampons, c’est comme les boîtes de chocolat de Forrest Gump : on ne sait jamais sur quoi on va tomber.
Quantité moyenne de cups ou de tampons utilisés pour une année de règles © Ecolo mon cul, 14 dilemmes du quotidien pour aller au-delà du bullshit écologique.
Le bilan environnemental de la cup peut sensiblement varier selon les différentes pratiques des utilisatrices, tant au niveau du rinçage que de la stérilisation. En moyenne, il suffit de deux à vingt réutilisations pour que la cup présente un meilleur profil environnemental que l’équivalent en tampons conventionnels. En parvenant à garder sa cup cinq ans, on peut réduire de 62 à 78% son impact sur le changement climatique par rapport à l’équivalent jetable, et de moitié sur les autres indicateurs (consommation d’eau, eutrophisation, acidification, etc…).La suite de ce décryptage où il est question de serviettes hygiéniques jetables, de culottes menstruelles, mais aussi de liberté de choix est à lire sur vert.eco.
Cups, tampons, serviettes, culottes menstruelles… quelles protections choisir pour ne pas faire saigner la planète ?