Accueil Sud Ouest Éco Conso-Distribution
Par Sudouest.fr
Publié le 12/12/2022
En 2023, le ticket de caisse va (presque) disparaître. Pourquoi une telle mesure ? Combien de tonnes de papiers seront-elles ainsi économisées ? Et sans lui, comment pourra-t-on justifier ses achats ?
Le ticket de caisse pose une question de taille : trop petit, trop léger, ce petit bout de papier, dont la durée de vie n’excède bien souvent pas plus de quelques minutes, ne peut être recyclé.
Quels enjeux ?
Le premier objectif de cette mesure est donc d’économiser du papier : en France, 12,5 milliards de tickets de caisse sont imprimés chaque année, soit l’équivalent de 150 000 tonnes de papier. Un détail qui a aussi un intérêt économique dans un contexte où le prix du papier explose.
Sans oublier l’enjeu de santé publique. Aussi petits soient-ils, les tickets de caisse ne sont pas innocents : le papier thermique dont ils sont faits, révèle l’écriture par la chaleur. C’est la raison pour laquelle ils contiennent du bisphénol A, un perturbateur endocrinien reconnu.
À partir du 1er janvier 2023, vraiment ?
Autant de bonnes raisons qui justifient l’arrêt de son impression automatique par les caisses des commerçants à partir du 1er janvier 2023. C’était du moins dans l’intention du gouvernement.
Mais le blog spécialisé LSA Conso, a révélé cette semaine, que le décret d’application de la loi Agec relatif à cette mesure pourrait ne pas être publié avant la fin de l’année, ce qui repousserait donc le début de cette révolution. Le gouvernement envisagerait même de remplacer la suppression du ticket par le fait de demander aux clients s’ils le désirent ou non. Tout simplement.
Cela pourrait aller dans le sens des associations du Conseil national de la consommation qui s’opposaient à la suppression du ticket de caisse par défaut, et réclament que l’impression d’un ticket soit « systématiquement proposée ».