Ce gigantesque bateau-usine qui a pris la mer au printemps (notre article), symbolise l’appétit du Japon pour la chasse commerciale à la baleine. Alors qu’un moratoire international est entré en vigueur en 1986 pour mettre y fin, le Japon fait partie des trois derniers pays à la pratiquer, avec l’Islande et la Norvège. Chaque année, environ 1 200 baleines sont tuées dans le monde, selon la Commission baleinière internationale (CBI). Mais pourquoi le Japon s’obstine-t-il ainsi ?
Le navire-usine Kangei Maru quitte le port de Shimonoseki, à l’ouest du pays, lors de sa première mission, le 21 mai 2024. © Masaki Akizuki/AFP
En 2019, le pays a quitté le moratoire de la CBI, après avoir réclamé l’autorisation de reprendre la chasse commerciale au nom de la culture et de la tradition. Cette année, il a même autorisé la capture d’une quatrième espèce : le rorqual commun, classé vulnérable par l’Union internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). Pour le ministère des Affaires extérieures du Japon, l’«abondance» des baleines pêchées permettrait d’«éviter tout impact négatif» et de «soutenir les communautés locales».
Kangei Maru

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