Visite sur ces territoires où a débuté la transition cyclable. De Strasbourg aux Pays-Bas en passant par Paris, nous traversons ces espaces, croisant la route d’une communauté de cyclistes qui mettent en pratique cette éco-mobilité.
Dès les années 70, apparait le « cyclisme de cause », militant et écologiste. En 1972 la première manifestation à vélo a lieu à Paris sous l’impulsion des amis de la Terre en opposition aux politiques du « tout bagnole » de Georges Pompidou.
Depuis les années 90 en France, sous l’impulsion de collectifs citoyens, de petites et grandes villes réalisent une « transition cyclable ». Les pays pionniers de ces politiques publiques, comme les Pays-Bas, pour « calmer » les centres villes font des émules. Strasbourg a développé sa propre doctrine pour accueillir ces « mobilités douces ».
Comment se décident ces aménagements, selon quels critères ?
Avec pour exemples les villes d’Amsterdam, Strasbourg, Paris, Lyon ou encore Lille, nous retracerons l’histoire de ces villes à l’avant-garde d’une nouvelle manière de s’organiser pour vivre et se déplacer. Stein Van Oosteren explique par exemple l’une des raisons qui explique le succès du vélo aux Pays-Bas : “On a beaucoup investit dans le train, sur les lignes très fréquentées il y a un train toutes les dix minutes. Vous n’avez donc pas besoin de consulter les horaires de train et c’est ça qui a vraiment fait décoller le vélo. On ne s’en rend pas assez compte, mais cette combinaison du vélo et du train, c’est ce qui fait qu’aujourd’hui, aux Pays-Bas, environ un déplacement sur trois se fait à vélo et dans les centres villes, un sur deux, voire sept sur dix à Amsterdam”.
Suite à la Crise sanitaire le CEREMA, établissement public à la disposition des collectivités, conseille de plus en plus d’agglomérations en quête de transition.
Ces dernières décennies ont vu un rebond dans la pratique du vélo et leur grand retour dans les rues
De nouvelles communautés de cyclistes partagent et échangent conseils, itinéraires, et roulent en groupe dans les villes la nuit. Malgré ce contexte favorable, le vélo demeure largement cantonné aux centres des grandes villes et très peu aux périphéries et à la campagne. Dans un contexte environnemental, économique et social de plus en plus bouleversé, les atouts du vélo s’imposeront sans doute à l’avenir comme une évidence. Et c’est peut-être l’automobile in fine qui aura bien préparé le terrain à l’éco mobilité.
Avec :
- Jean Chaumien, pasteur et cycliste fondateur du CADR (Comité d’Action Deux roues) et de la FUB (Fédération des Usagers de la Bicyclette)
- Jean-Luc Marchal, chargé de mission déplacements et mobilités à Strasbourg, retraité
- Stein Van Oosteren, attaché diplomatique, porte-parole du collectif Vélo Ile-de-France (« Pourquoi pas le vélo », « 50 bonnes raisons de faire du vélo »)
- Frederic Héran, économiste des transports et urbaniste à l’université de Lille (Le retour de la bicyclette, Une histoire des déplacements urbains en Europe 1817-2050)
- Thomas Jouannot directeur de projets modes actifs au Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement)
- Camille Thomé, directrice de Vélo et Territoires
- Anne-Louise , Morane , Noémie et les Girls on Wheels
- https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/la-transition-cyclable-5400529?at_campaign=rf_environnement&at_medium=newsletter&at_chaine=radio_france