À la demande de six communes − Blanquefort, Bruges, Eysines, Le Haillan, Le Taillan-Médoc, Saint‑Médard-en‑Jalles − les terres agricoles mais aussi les espaces naturels et la biodiversité du Périmètre de protection et de valorisation des espaces agricoles et naturels péri‑urbains (PEANP) sont protégés par le Département depuis 2012.
Autrement dit, à boire et à manger pour la métropole bordelaise.
Le PEANP permet de garantir la destination agricole des terrains, notamment par l’exercice du droit de préemption du Département et la pérennité du zonage A (Agricole) et N (Naturel) au sein du Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) de la Métropole. Sa vallée maraîchère s’étend sur environ 400 ha en grande partie classée inondable et parsemée de bâti à protéger, particulièrement les logements agricoles.
Le programme d’actions du PEANP incite notamment à l’installation de maraîchers. Il a permis à dix d’entre eux de s’installer depuis 2012, soit trois fois plus que dans la décennie précédente.
Pour renforcer la capacité alimentaire de l‘aire métropolitaine, le Département étudie actuellement, en concertation avec les communes, la Métropole et la profession agricole, l’opportunité d’étendre le PEANP des Jalles sur plus de 3 000 ha.
Isabelle Maillé, adjointe à Blanquefort, chargée du développement durable, des espaces naturels sensibles et de l’agriculture explique :
« À Blanquefort, nous avons proposé d’inclure dans cette extension des prairies et des terres céréalières pour une surface totale de 1 000 ha. Tous les écosystèmes doivent pouvoir fonctionner : espaces naturels, élevage, maraîchage, céréales, et le programme d’actions permet d’accompagner les acteurs en ce sens.
Toutefois, les actions incitatives ne suffisent pas toujours. En complément de ces actions et face à l’augmentation des terrains en friche depuis plusieurs années dans la vallée maraîchère, les acteurs du PEANP ont décidé de prendre des mesures contraignantes.
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