Nappes souterraines : il faut «<small class="fine d-inline"> </small>limiter les prélèvements<small class="fine d-inline"> </small>» selon le <span class="caps">BRGM</span>

L’automne est une saison charnière dans le cycle des nappes souterraines. La vidange estivale s’étiole et la recharge hivernale débute. Du moins, en temps normal. Début novembre, dans son bulletin de situation hydrogéologique mensuel, le Bureau de recherches géologiques et minières a dressé un état des lieux critique : « Les pluies de ce début d’automne ont été largement insuffisantes pour compenser les déficits accumulés depuis le début de l’année. La situation globale n’évolue que peu. »

À l’entrée de l’hiver 2022-2023, les niveaux des nappes sont nettement inférieurs à ceux de l’an passé. La raison ? Les périodes interminables de sécheresse au printemps et à l’été, et les déficits pluviométriques du début de l’automne. « La reconstitution des réserves en eau souterraine et l’atteinte de niveaux normaux en sortie d’hiver 2023 ne sera possible que si la recharge est abondante pendant l’automne et l’hiver », prévient l’établissement public.

Aux yeux du BRGM, placé sous la tutelle du ministère de la Transition écologique, une seule solution permettrait de préserver l’état des nappes et préparer correctement l’année 2023 : « limiter les prélèvements en eau ». Les conclusions de ce rapport résonnent donc avec l’actualité des mégabassines. Le 29 octobre, des milliers d’agriculteurs et de militants écologistes s’étaient mobilisés dans les Deux-Sèvres pour s’opposer à ces projets de retenues géantes qui puisent l’eau des nappes phréatiques.

Mégabassines : une fausse bonne idée