Laisse piéton. Les politiques visant à réduire la place de la voiture en ville sont souvent critiquées par les commerçants. Pourtant, ces pratiques participeraient à une expérience plus apaisée des centres-villes, propice à la consommation, analyse le chercheur Mathieu Chassignet.En mars 2024, des associations de commerçants ont saisi le Conseil d’État pour s’insurger contre la future piétonnisation de la Presqu’Île de Lyon.Les mesures de ce type se multiplient en France dans une volonté d’apaiser les centres-villes pour les rendre plus agréables et y réduire la pollution. Mais elles génèrent quasi systématiquement une levée de boucliers de la part des commerçants qui y sont implantés.Déjà frappés par une concurrence croissante du commerce en ligne et des zones commerciales périphériques – qui se traduit par un taux de vacance commerciale (vitrines vides) qui a fortement augmenté dans les villes françaises – ils voient toute mesure de réduction de la place de la voiture (piétonnisation, stationnement…) comme une menace supplémentaire à la bonne marche de leurs affaires. |
Dans le centre de Lille. © Jacques Dillies/Unsplash |
Pour répondre aux difficultés du commerce de centre-ville, deux écoles se font face. La première, souvent prônée par les commerçants, consiste à faciliter la circulation et le stationnement automobile en espérant drainer des clients éloignés. La seconde, au contraire, propose de travailler sur l’ambiance urbaine, en reprenant de l’espace à la voiture au bénéfice des piétons, en misant sur le fait que ces derniers auront davantage tendance à venir s’y promener et y consommer. Cliquez ici pour lire la suite de ce décryptage de Mathieu Chassignet, ingénieur transports et mobilité, initialement paru sur le site The Conversation. |
«No parking, no business» en centre-ville : un mythe à déconstruire