Si notre santé est en grande partie conditionnée par la qualité de notre alimentation, de nombreuses études soulignent une inadéquation croissante de nos systèmes alimentaires.
Le contenu de nos assiettes est trop riche en sucre et en gras. Il est également porteur de carences en vitamines et fibres, indispensables à la physiologie humaine. L’obésité a ainsi triplé en Occident depuis 1975, et ce phénomène est partout en expansion dans le monde. S’y ajoute une augmentation importante de maladies chroniques directement associées à des régimes alimentaires déséquilibrés (diabète, cholestérol, maladies cardiovasculaires, difficultés respiratoires, cancers, etc.).
Nos systèmes alimentaires ont aussi des impacts massifs et irréversibles sur les écosystèmes naturels. Ces dégradations transforment le système Terre et font émerger un environnement aux caractéristiques moins favorables à la vie humaine. L’activité agricole, le stockage, la transformation et le transport de notre nourriture alimentent directement cette bascule dans « l’ère de l’Anthropocène ».
Ce nouvel environnement moins favorable aux êtres humains fragilise fortement l’activité agricole. Il y a moins d’eau, toujours plus de pollution lumineuse, davantage de CO2 et autres gaz à effet de serre dans l’atmosphère, des aléas climatiques plus intenses et plus fréquents, une biodiversité et des ressources génétiques fortement dégradées. Face à ces transformations, des régions entières ne pourront plus pratiquer l’agriculture.
Enfin, il faut rappeler que si les famines et les pénuries alimentaires constituent un souvenir lointain dans la plupart des pays occidentaux, la faim est une réalité quotidienne pour des centaines de millions d’êtres humains. Les chiffres fournis par la FAO évaluent à plus de 820 millions le nombre de personnes qui en souffraient en 2019.