Le Conseil national de la protection de la nature recommande d’interdire tout nouvel équipement photovoltaïque sur des espaces naturels ou semi-naturels tant que le potentiel des surfaces artificialisées n’a pas été épuisé. Un avis critiqué par les représentants des entreprises de la filière.
LE MONDE (extraits)
Dans son avis, l’instance s’inquiète d’une « tendance au gigantisme et à des empiètements sur les milieux naturels » tels que des prairies, des forêts, des zones humides, des lacs ou des espaces agricoles. Récemment, le projet Horizeo d’immense parc photovoltaïque dans le massif des Landes, ou ceux situés sur la montagne de Lure, dans les Alpes-de-Haute-Provence, ont provoqué de vives contestations. Mardi 4 septembre, des agriculteurs et un énergéticien ont annoncé avoir reçu l’accord de la préfecture des Landes pour lancer l’un des plus vastes projets d’agrivoltaïsme du pays.
Le CNPN appelle à faire de l’équipement des parkings en ombrières une « priorité absolue » et à réaliser un cadastre solaire de ces sites pour estimer le potentiel réel. Elle propose en outre un « grand chantier national » pour équiper en panneaux une maison résidentielle sur deux (contre une sur vingt aujourd’hui) d’ici à 2035 et l’ensemble des grandes toitures commerciales et industrielles. « Plusieurs études suggèrent que l’objectif de 100 gigawatts peut être atteint en mobilisant uniquement des espaces artificiels (toitures, hangars agricoles existants, parkings, routes, etc.) », écrivent les experts.